Le topic du Cyclisme

Un grand merci à France télévisions pour s'être planté sur le nom du coureur, pendant les derniers kilomètres jusqu' après l'arrivée. Quel professionnalisme. Jalabert aurait été là, il aurait rectifié de suite...

3e étape : Ajaccio - Calvi


Les ascensions ne sont pas plus impressionnantes que lors de la traversée de la Corse depuis Bastia mais le tracé de la 3e étape suscite la méfiance de tous les leaders qui ont des ambitions au classement général. Il n'y a pas un mètre de plat sur les 145 km entre Ajaccio et Calvi et les difficultés vont au-delà des quatre côtes répertoriées : sur la route de Calvi, le tracé est sinueux comme jamais avec de nombreux risques de cassures. La journée, avec une dernière montée à 13 km de l'arrivée, va ravir les puncheurs.

 

Gerrans s'offre Sagan

Deux jours après l'épisode du bus, Simon Gerrans a donné cette fois un bon souvenir de la ligne d'arrivée à Orica-GreenEDGE en y devançant d'un souffle Peter Sagan ce lundi.

La troisième étape étape s'annonçait aussi resplendissante que menaçante, à la fois sublime et dangereuse. Au fil d'innombrables virages, qui donnaient parfois la drôle d'impression de revenir sur ses pas, elle a offert effectivement des paysages à couper le souffle avec les Calanques de Piana, tournées vers le ciel, puis le Golfe de Porto, replié sur son eau. Son scénario a été bien plus fade. C'était une étape de début de Tour avec une longue échappée reprise dans la dernière difficulté, une tentative d'attaque dans celle-ci et finalement un sprint massif remporté par l'Australien Simon Gerrans (Orica-GreenEDGE) de quelques centimètres devant Peter Sagan (Cannondale).

Jan Bakelants (RadioShack) a profité de ce scénario convenu pour garder le Maillot Jaune de leader qu'il avait acquis la veille. Il y a peu de chances qu'il le garde mardi à l'issue du contre-la-montre par équipes de Nice, mais on retiendra que le Belge a eu le mérite de passer dans le premier groupe le col de Marsolino, un deuxième catégorie qui vallait peut-être plus un troisième, à moins de quinze kilomètres de l'arrivée. Cela n'a pas été le cas pour les purs sprinteurs comme Mark Cavendish, André Greipel et Marcel Kittel. Comme les grosses cuisses n'étaient plus là, les opportunistes se sont dit qu'il y avait quelques chose à tirer de cette étape courte (144,5 km), la dernière en Corse, et se sont mis en branle.

Quand les échappés du jour (Simon Clarke, Cyril Gautier, Sébastien Minard, Alexis Vuillermoz et Lieuwe Westra) ont été repris dans la dernière côte, Pierre Rolland, total look maillot à pois, est allé chercher les points du classement du meilleur grimpeur sans couper son effort une fois passé le col, comme la veille. Il a été suivi par Mikel Nieve et Lars-Petter Nordhaug, puis Sylvain Chavanel a attaqué On pourra appeler ça du panache, ce fut aussi un peu inconscient car derrière, les Cannondale et Orica-GreenEDGE menaient la chasse pour éviter de se retrouver fanny deux jours de suite. C'est pourtant ce qui est arrivé à Peter Sagan, deuxième comme dimanche. Il a été devancé de quelques centimètres par Simon Gerrans, qui a quitté la roue de son lanceur un poil plus tard, ce qui a suffi. Le petit Australien, qui avait déjà gagné une étape du Tour en 2008 à Prato Nevoso, en Italie, donne une autre image de son équipe 48 heures après le bus. Plus réjouissante.

 

4e étape : Nice - Nice


Pour le retour sur le continent, les coureurs vont retrouver en fin de journée l'exercice du contre-la-montre par équipes, deux ans après la victoire de Garmin aux Essarts. Le tracé de 25 km ne propose pas de relief ni de grande difficultés techniques : les équipes rouleront notamment le long de la Promenade des Anglais à l'aller comme au retour vers l'arrivée. La moyenne annoncée est de 56 km/h et les équipes non-spécialistes devraient perdre plusieurs minutes. Ce qui peut être rédhibitoire pour un candidat au podium.

Premier départ à 15h15. Dernière arrivée vers 17h06.

Orica, un nouveau monde

Première équipe australienne du World Tour, Orica - GreenEdge a franchi un nouveau palier en décrochant la victoire et le Maillot Jaune mardi à Nice. Soit 32 ans après le Maillot Jaune du pionnier Phil Anderson.

Au moment de revêtir le Maillot Jaune mardi sur la Promenade des Anglais, Simon Gerrans a eu une pensée pour Phil Anderson, ce pionnier du cyclisme des antipodes. Au début des années 80, cet Australien avait émigré en France, était passé professionnel chez Peugeot avant de devenir le premier non-Européen à porter le Maillot Jaune (1981). «C’était une émotion particulière de s’inscrire dans ses pas», a reconnu Gerrans, déjà vainqueur d’étape lundi à Calvi. «C’est surtout spécial car Phil est l’homme qui m’a fait entrer dans le monde du cyclisme. C’est lui qui m’a prêté un vélo pour mes premières courses. A l’époque, je faisais de la rééducation pour mon genou après un accident de moto».

En 2011, la victoire finale de Cadel Evans avait également représenté une étape majeure pour le cyclisme ''Aussie''. Au moment précis où GreenEdge montait la première équipe australienne du World Tour. Il aura fallu un an et demi et deux Tours de France pour qu’elle atteigne un de ses objectifs majeurs : «Depuis la création de l’équipe, on a gagné plus de 50 courses mais l’étape de dimanche était de loin la plus importante. C’était une des dernières cases qu’on voulait cocher, a reconnu le manager d'Orica - GreenEdge Matthew White. Aujourd’hui, on ne s’attendait pas à gagner mais tout les gars étaient en grande forme.» «On était tous à 100 %, on n’avait pas de maillon faible. C’est ce qui a fait la différence», complète Simon Gerrans.
Nouveau Maillot Jaune, Simon Gerrans est un très beau porte-drapeau de l’équipe. L’an dernier, il avait d’ailleurs décroché les deux plus gros bouquets de l’équipe, au Grand Prix de Québec et surtout à Milan - San Remo. Derrière ce coureur qui s’était expatrié en France pour passer pro, c’est néanmoins la méthode australienne qui a triomphé. Elle n’est pas sans rappeler l’émergence de Sky : d’abord, des victoires prestigieuses sur piste (O’Grady, Meyer et Lancaster ont déjà gagné l’or mondial ou olympique en poursuite par équipes) et une vraie culture du contre-la-montre, puis l’apprentissage de la compétition et de la victoire sur route. Dans un bel élan collectif, comme le raconte le Suisse Michael Albasini, autre pilier de l’équipe : «Chacun a donné son meilleur et c’est peut-être plus facile sans super leader.»

Les grandes dates du cyclisme australien

1981 : Phil Anderson Maillot Jaune pendant 1 journée, 10e du Tour de France
1982 : Phil Anderson vainqueur d'étape et Maillot Jaune pendant 10 jours, 5e du Tour de France
2002 : Robbie McEwen Maillot Vert du Tour de France (puis en 2004 et 2006)
2007 : Stuart O'Grady vainqueur de Paris-Roubaix
2011 : Cadel Evans vainqueur du Tour de France
2012 : création de GreenEdge, première équipe australienne du World Tour

5e étape : Cagnes - Marseille


Les sprinteurs ont coché cette étape lors de la présentation du parcours, avec une ligne droite finale de 500 m à Marseille mais le parcours est assez casse-pattes pour laisser un espoir aux coureurs échappés. Deux côtes sont programmées dans les 30 derniers kilomètres : la côte des Bastides (5,7 km de montée à 3.1%) puis le col de la Gineste, qui n'a pas été répertoriée officiellement comme une difficulté par les organisateurs. Rien d'insurmontable pour les sprinteurs après ce qu'ils ont rencontré en Corse.

Départ à 12h00. Arrivée vers 17h25.

Cavendish ouvre son compteur

A Marseille, Mark Cavendish a rajouté une 24e victoire à son compteur sur le Tour de France à l'issue d'une cinquième étape où Simon Gerrans a conservé son Maillot Jaune.

Mark Cavendish n'était pas lui-même depuis le départ du Tour. Et le Tour n'était pas complètement lui-même sans une victoire de Cavendish. Malheureux il y a quatre jours lors de la première étape pour sprinteurs, le Britannique était aussi affaibli par une bronchite. Ca, c'était donc le week-end dernier, et cela semble une éternité. A Marseille, le "Manxam" a agi comme si de rien n'était et le Tour est un peu redevenu le Tour, refermant une parenthèse corse que le chrono par équipes avait quelque part prolongé, comme on revient de vacances avec la tête encore un peu ailleurs. Amené au sprint sur un plateau, Cavendish a été lâché en position idéale par Gert Steegmans à moins de deux cents mètres de la ligne. A le croire, il n'était «pas à 100%». Pourtant, cela ne s'est pas joué à un boyau ou à une roue, mais plutôt à un vélo entre lui et ses poursuivants, Edvald Boason-Hagen, Peter Sagan et André Greipel. Mais avec une équipe à son seul service, le leader d'Omega Pharma-Quick Step a retrouvé la marge qu'il avait sur la concurrence.

Cette marge, le Cav' ne l'avait pas l'an dernier, quand la Sky le laissait un peu dans son coin, afférée qu'elle était à la protection de Bradley Wiggins. Il avait malgré tout collecté trois bouquets, ce qui lui avait permis de rejoindre André Darrigade avec 23 victoires au sprint sur le Tour, un record. «Qu'on parle de moi à côté de Darrigade, c'est déjà merveilleux, c'est une possibilité de lui rendre hommage. J'ai un grand respect pour cette course et pour les anciens», a réagi le "Manxman" sur France 2. Ce record est maintenant pour lui tout seul et il faut s'attendre, bien sûr, à ce qu'il gonfle vite ce total. Jeudi, l'étape qui mènera à Montpellier sera encore réservée aux sprinteurs de son espèce. Sauf coup de bordure dans le final, il y livrera peut-être un premier duel face à Marcel Kittel, vainqueur samedi dernier et qui a été éliminé cette fois par une chute à quinze kilomètres de l'arrivée.

A ce moment-là, un sprint n'était pas encore sûr mais on s'en rapprochait un peu plus qu'une heure avant. Partis dès le kilomètre zéro à Cagnes-sur-Mer, six coureurs ont compté jusqu'à 12'45" d'avance. Ils étaient encore quatre avec trois minutes sur le peloton à 26 km de l'arrivée, à savoir le champion du monde espoirs Alexey Lutsenko, le Belge Thomas De Gendt et deux coureurs d'Europcar, grande animatrice du Tour depuis le départ, Kévin Réza et Yukiya Arashiro. «On avait désigné un des deux pour l'échappée mais les deux avaient l'air très motivés, a révélé Pierre Rolland. Ils ont été jusqu'au bout de leur idée, il n'a pas manqué grand chose.» Ils ont calé dans la dernière difficulté, le col de la Gineste, à la sortie de Cassis, quand Omega Pharma-Quick Step a vraiment appuyé en tête du peloton. Auparavant, durant la plus grande partie de l'étape, l'équipe Orica-GreenEdge du Maillot Jaune Simon Gerrans avait assumé seule la chasse. Puis l'équipe belge a mis le nez à la fenêtre après tout de même 188 kilomètres sur les 228 du jour. Au début, c'est Jérôme Pineau qui est allé devant. Puis quand ce fut Tony Martin qui a été envoyé au front, il n'y avait plus de doute à avoir. Le grand Cavendish allait revenir. Il est là désormais.

 

Classement de l'étape:

1M.CAVENDISH  (OPQ - GBR)5h31'51''
2E.BOASSON HAGEN  (SKY - NOR)m.t.
3P.SAGAN  (CAN - SLQ)m.t.
4A.GREIPEL  (LTB - ALL)m.t.
5R.FERRARI  (LAM - ITA)m.t.
6A.KRISTOFF  (KAT - NOR)m.t.
7J.LOBATO DEL VALLE  (EUS - ESP)m.t.
8R.NAVARDAUSKAS  (GRS - LIT)m.t.
9C.LEMOINE  (SOJ - FRA)m.t.
10J.ROJAS  (MOV - ESP)

Classement général:

1S.GERRANS  (OGE - AUS)18h19'15''
2D.IMPEY  (OGE - AFS)m.t.
3M.ALBASINI  (OGE - SUI)m.t.
4M.KWIATKOWSKI  (OPQ - POL)à 01''
5S.CHAVANEL  (OPQ - FRA)m.t.
6E.BOASSON HAGEN  (SKY - NOR)à 03''
7C.FROOME  (SKY - GBR)m.t.
8R.PORTE  (SKY - AUS)m.t.
9N.ROCHE  (TST - IRL)à 09''
10R.KREUZIGER  (TST - RTC)m.t.
11A.CONTADOR  (TST - ESP)m.t.
12M.ROGERS  (TST - AUS)m.t.
13J.VAN DEN BROECK  (LTB - BEL)à 17''
14R.HESJEDAL  (GRS - CAN)m.t.
15A.HANSEN  (LTB - AUS)m.t.

6e étape : Aix-en-Provence - Montpellier


Sur le papier, cette 6e étape a tout d'une journée très prévisible avec une échappée sans grand espoir sur un parcours très plat et un sprint annoncé à l'arrivée. Sur le terrain, les coureurs vont trouver un autre difficulté non visible sur les cartes : le vent. Sur des routes exposées aux rafales, un coup de bordure pourrait piéger certains leaders. Sur un parcours assez similaire en 2009, le peloton avait été éparpillé dans le final. Il est donc impossible pour les prétendants au Maillot Jaune de relâcher leur attention un seul instant.

Départ à 13h20. Arrivée vers 17h20.

 

André Greipel a remporté au sprint la sixième étape du Tour de France, qui allait d’Aix-en-Provence à Montpellier. Les favoris se sont neutralisés et aucune bordure n’a eu lieu, malgré un paysage favorable. Daryl Impey s'empare du Maillot Jaune.  

7e étape : Montpellier - Albi


C'est peut-être la journée idéale pour les baroudeurs dans cette journée typique de transition avant l'attaque des Pyrénées. La première heure de course pourrait être très rapide si les candidats à l'échappée se bousculent. La situation devrait se décanter dans les deux côtes de 2e catégorie (col des 13 vents puis Croix de Mounis). Les équipes de sprinteurs auront néanmoins atouts, notamment plus de 30 km en descente dans le final. Pour un bras de fer plein de suspense entre peloton et échappés ?

Départ à 12h20. Arrivée vers 17h20.

Victoire de Sagan, il en profite pour signer une belle victoire. La montée a été fatale à Greipel et Cavendish.

Sagan s'impose au sprint

Peter Sagan a remporté au sprint la 7e étape du Tour de France entre Montpellier et Albi (205,5 km). Le Slovaque de l’équipe Cannondale s’offre son premier succès cette année sur les routes de la Grande Boucle à l’issue d’un sprint massif devant l’Allemand John Degenkolb (Argos-Shimano) et l’Italien Daniele Bennati (Saxo-Tinkoff).